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Gloire aux microbes
Au commencement était le microbe…
L’humain, qui vient tout juste d’entrer en scène, s’est longtemps cru “maître et possesseur de la nature” mais nous commençons à réaliser que nous ne sommes que de passage dans les arènes du vivant où les microbes règnent en véritables maîtres de l’ordre et du désordre depuis 3,8 milliards d’années. Après avoir rêvé de conquêtes spatiales et d’infiniment grand, nous voici sur le point de basculer vers l’infiniment petit d’où le monde vivant a surgi.
Ce royaume microscopique est peuplé d’une infinité de microbes qui se révèlent être nos ancêtres, nos cousins et nos alliés les plus intimes. C’est avec eux que nous retrouverons le chemin de la maison. Ceux qui suscitent la peur et le dégoût vont apparaître ici pour ce qu’ils sont : des entités quasi-divines, des partenaires incontournables aux pouvoirs innombrables et stupéfiants, à qui l’on doit (presque) tout !
Une mission à la gloire
des microbes
Gloire aux microbes est la première mission transdisciplinaire et transpartisane qui réunit des microbes de toutes sortes ainsi que des humains de diverses confessions : artistes, scientifiques, écrivains, tous invités à se mettre en orbite autour du mystère microbien.
Gloire aux microbes prend sa source dans un texte Manifeste qui sort de terre lors de la pandémie de 2020, suivi d’un Appel microscopique du 18 juin appelant à rallier les forces de résistances poétiques pour combattre l’amalgame microbien sur le terrain des imaginaires afin de déminer les préjugés et enfanter une nouvelle vision, digne de la puissance et de la beauté de ce royaume microscopique trop longtemps méprisé. Cette mission a été commanditée par une mystérieuse entité nommée Baiame.
Quand Baiame rêve le monde
Baiame a réuni douze artistes tels douze apôtres qu’il a envoyés en mission auprès des microbes afin d’explorer, recueillir et retranscrire les aspects les plus prodigieux et les plus méconnus de ce monde invisible. À travers une grande biodiversité de langages esthétiques, les oeuvres qu’ils en tirent racontent des histoires vraies qu’on croirait tout droit sorties des mythes et légendes. Ces dessins sont amenés à se disséminer dans le monde entier pour ensemencer les imaginaires sous forme d’estampes sérigraphiées que vous pouvez collectionner ici-même.
L’or bleu microbien
Ces dessins ne sont pas seulement inédits par les sujets novateurs qu’ils entendent dévoiler mais aussi par l’encre bleue utilisée pour rendre visible ces histoires : les estampes sont reproduites avec une couleur révolutionnaire fabriquée de manière écologique par…les microbes eux-mêmes !
Baiame a cette fois-ci coordonné une mission scientifique baptisée PILI, impliquant une collaboration trans-espèces entre des humains et des bactéries afin de produire des couleurs biosourcées sans pétrole et avec une empreinte carbone réduite de moitié ! Une innovation amenée à se généraliser dans les décennies à venir et qui fait sa sortie triomphale à l’occasion de Gloire aux microbes. Vous pouvez être les premiers à toucher du doigt cette double révolution des imaginaires et des modes de production.
*Philippe Sansonetti
